samedi 30 avril 2011

Magie , suite

Voici la fin de l'escapade du "bateye" de Macoris.

   Le lendemain on a pu suivre un Ga-Ga et les gens qui l'accompagnaient. Lorsqu'il sort de sa maison le vendredi saint, il va rencontrer le sorcier puis il part avec ses gens vers d'autres bateyes avec chants et danse, aussi il y a une reine dont j'ai fait une photo. Il va retourner chez lui le dimanche de Pâques seulement. Toute cette cérémonie est documentée sur le web si vous dérirez en savoir plus. En passant dans une communauté plus grande il y avait des protestants en transe dans une église pour chasser le Gaga et ses suivants du village. Ce fût tout un spectacle. Le soir nous sommes restés à la maison après avoir acheté quelques rafraichissements au village.
   Les trucs de sorcellerie ici sont pris très au sérieux et par tout le monde, je n'ai pas osé faire de photo du sorcier de peur de l'irriter mais tout s'est bien passé.



Ici ont voit tout le monde qui s'attroupe pour suivre le Ga-Ga c'est un peu carnavalesque par moments.

 
Ce personnage attirait particulièrement le regard, non pas d'entrevue!


Le reine du Ga-Ga et sa cour


Voilà les protestants en larmes dans leur église pendant le passage du Ga-Ga

   Le lendemain j'ai fait des entrevues avec des gens âgés qui sont venus ici d'Haiti dans les années cinquante pour couper la canne à sucre, une vie de misère et d'esclavage qui fini mal pour eux avec la plupart des usines qui ont fermé. Lorsqu'on était jeunes, je me rappelle que le sucre blanc venait de la canne à sucre. Maintenant c'est remplacé par le sucre de betterave américain.

   On les payait 125 pesos, $4 pour 2000 livres de canne. Souvent à la fin de la semaine, celui qui pesait la canne disait qu'il en manquait et les travailleurs se faisaient voler un peu plus. Ils n'ont plus rien ni  pension et comme ils n'ont pas de papiers, ils n'existent plus, ils sont devenus invisibles en quelque sorte. J'ai trouvé ça bien difficile de faire ces entrevues, mais eux ils sourient toujours et je ne sais pas comment ils peuvent faire.

   Un journaliste du New-york Times nous accompagnait, il s'est fait jeter gentiment à la porte du bateye. Les riches familles italiennes qui possèdent tout le territoire n'entendent pas à rire avec leur image.

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